Samuel Bambi, lâcher prise pour atteindre la lumière

Image & post-production : Francis Quesada MarsiliMixage : Studio Minuit

Onset a rencontré le comédien et humoriste Samuel Bambi. Ses débuts, les revers subis en cours deroute, sa professionnalisation et enfin, ses succès : Samuel Bambi se raconte. En toute simplicité.

Quand il commence à monter sur scène à 17 ans, Samuel Bambi est « nul ». « Vraiment nul » même, « ça a duré un an ». Le comédien ne lâche pas prise pour autant.

« Le meilleur conseil que je peux donner à un humoriste » en herbe, c’est de « jouer le maximum de fois possibles ». De se tester autant que nécessaire pour « trouver son clown », le personnage qui le met à l’aise, qui fonctionne le mieux auprès du public.

La consécration arrive lors d’un soir de spectacle où le célèbre Jamel est présent. « On avait retourné la salle » raconte-il. Son talent lui permet de rejoindre le Jamel Comedy Club et d’être invité au Marrakech du Rire. Après trois ans de spectacles sur scène avec son ami Younes, Samuel Bambi décide de poursuivre sa carrière en solo.

Un nouveau départ compliqué. « C’était une catastrophe ». « Je prenais des murs, des murs, des murs, mais je savais qu’il fallait que je passe par là pour mieux éclore ». Une souffrance utile dont Samuel Bambi se nourrit. Pour se tester encore et encore, il se produit régulièrement devant des audiences réduites « de trois ou quatre personnes ».

Il faut de la persistance, il faut toujours continuer.

L’humour ne s’apprend pas, selon le comédien. Il admet néanmoins que « pour des personnes qui ont vraiment la peur » de se produire sur scène, passer par une école peut être bénéfique. Acquérir des techniques d’écriture et s’exercer devant ses camardes de classe pour se préparer à faire le grand saut, devant un véritable public.

Le pire souvenir de sa vie est encore cuisant dans l’esprit de l’humoriste. « C’était au Festival de l’Alpe d’Huez, il y avait tout le monde, Omar Sy, Dany Boon… ». S’en suit « un bide monumental. Ça a duré 8 minutes », face à l’ensemble de la profession, agents et chercheurs de talents compris. Samuel Bambi s’en remet et sa carrière évolue encore, à la télévision cette fois-ci.

Il propose à l’émission Clique sur Canal + d’incarner le rôle emblématique de la miss météo, une prise de risque pour l'humoriste qui s'avère payante. C’est le déclic : face à la pression d’écrire deux fois par semaine des sketch diffusés en prime time, le comédien exorcise ses craintes. « Avant j’avais peur du trac, maintenant je recherche cette boule au ventre » explique-t-il.

Aux débutants, Samuel Bambi adresse quelques conseils : « Il faut de la persistance, il faut continuer, continuer, continuer…tu ne t’arrêtes pas ». Rester dans le milieu sans lâcher pour s’y fondre et être remarqué. « Le soleil brille pour tout le monde et il y a de la place pour tout le monde » rappelle ainsi l’humoriste.